Histoire du musée et du bâtiment

La création du musée

Fondé en 1823 à l'initiative du comte de Bizemont, élu de la ville, le musée archéologique est d'abord installé avec les collections de peintures dans l'hôtel des Créneaux, bâtiment Renaissance particulièrement rare. Il ouvre en 1825. Les collections du département et celles déposées par la Société archéologique de l'Orléanais forment ensuite un musée particulier qui prend le nom de Musée historique en 1855 et dont la direction est confiée à Philippe Mantellier jusqu'en 1877.

L'acquisition de l'Hôtel Cabu

En 1862, la ville fait l'acquisition de l'hôtel "Cabu" du nom de Philippe Cabu, avocat au Châtelet d'Orléans, qui le fait édifier vers 1550. Plus spacieux, cet hôtel est mieux adapté pour y loger les collections du Musée historique. Plus tard, les façades de deux jolies maisons des XVe et XVIe siècles sont ajoutées sur la rue Charles Sanglier, et la bâtisse voisine (ancien hôtel Daneau) est achetée et restaurée pour abriter la salle Renaissance.
En 1879, est inauguré le réaménagement des salles, augmentées du don de 4500 objets par l'abbé Desnoyers, nouveau directeur du musée. En 1885, le musée  acquiert son autonomie par arrêté préfectoral. Le musée historique devient ainsi l'un des plus riches musées français dans son domaine et accueille 5996 visiteurs en 1913.

Le bombardement de 1940

Lors des bombardements de juin 1940, le musée est incendié et détruit. Seules les collections évacuées au préalable sont sauvées. Sa restauration commence au début des années 60 et il rouvre au public en mai 1966. Il  fusionne alors administrativement avec le musée des Beaux-Arts. Depuis, de nombreux dons, legs et acquisitions l'ont enrichi, comme le legs Alexis Pierre (1243 oeuvres d'art en 1948).

Histoire et constitution des collections

Le trésor de Neuvy-en-Sullias

Le fleuron des collections est le trésor de Neuvy-en-Sullias, un ensemble remarquable de bronzes gaulois et gallo-romains découvert en 1861, regroupant des statuettes humaines et des figurations animales dont un magnifique cheval de 1,12 mètre dédié au dieu Rudiobus. Ce trésor est exposé au milieu de collections présentant divers aspects de la vie à l'époque gallo-romaine.

Les collections médiévales

La période médiévale est représentée par de beaux exemples de chapiteaux sculptés du XIIe provenant de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire. De nombreux éléments d'architecture sculptés du Moyen Age et de la Renaissance proviennent de bâtiments publics et privés de la ville et de la région. Le portrait peint de Jeanne d’Arc, dit "Portrait de l’Hôtel-de-Ville", daté de 1581, a servi abondamment l’iconographie johannique dans l’Europe du XIXe siècle.

L'histoire d'Orléans

Le musée présente également des objets et des œuvres évoquant l'histoire d'Orléans (Jeanne d'Arc, les enseignes), les productions artisanales d'autrefois (images populaires, céramiques), les anciennes activités industrielles, avec une salle consacrée à l’histoire d’Orléans, en tant que port fluvial.