À la recherche du Petit Prince » avec l’artiste Léon Dubois

Installation-reconstitution autour du Passage de Antoine de Saint-Exupéry à Argenton-sur-Creuse par l’artiste-photographe Léon Dubois.

Léon Dubois, originaire du Poitou, est entré en résidence le 10 mars 2025 au Musée de la Chemiserie et de l’Élégance masculine. Son projet À la recherche du Petit Prince propose une itinérance sur les lieux de passage d’Antoine de Saint-Exupéry dans le monde.

Après l’Égypte, La Sarthe, Strasbourg, Bagdad, Marseille … l’artiste-photographe poursuit sa collecte d’archives et de mémoires individuelles en région Centre-Val de Loire. Entre 1925 et 1926, Antoine de Saint-Exupéry est représentant de commerce pour une société de camions industriels. Quotidiennement, il arpente les routes de la région, traversant le Loiret, le Loir-et-Cher, le Cher, l’Indre avant de terminer par l’Allier et la Creuse.

À Argenton-sur-Creuse, l’enquête s’appuie sur une lettre adressée à Renée de Saussine, son amie. Il y raconte sa vie de représentant à Montluçon et sa visite de la ville. Arrivé par le train, il se promène pour aboutir au « vieux pont de pierre » sur lequel il s’assied et… perd son chapeau !

Un siècle plus tard, au cours de sa résidence argentonnaise, Léon Dubois s’intéresse à la garde-robe de l’écrivain, volet inédit de son travail. En collaboration avec l’équipe de conservation du musée, des chemises, des complets et accessoires des années 1920 à 1940 sont exposés, faisant écho à des archives photographiques montrant l’auteur à différents moments de sa vie.

L’artiste propose également une installation-reconstitution de la promenade argentonnaise de Saint-Exupéry où il questionne la mémoire des lieux : quel itinéraire emprunte-t-il ? Quelle chapelière courtise-t-il ? Le blanc de Meudon rappelle les vitrines des commerces de la rue Grande, laissant apparaitre une frise où archives et documents s’associent aux éléments contemporains : tirages argentiques, questionnaires réalisés par les élèves du collège et des primaires, variations autour du chapeau ; autant d’objets qui évoquent ce qui lie le territoire à l’œuvre et nous, habitants, à l’auteur.

Photographie : avec l’aimable autorisation de la Succession Saint-Exupéry-d’Agay