Ce masque est utilisé pour le théâtre kyôgen. A l’instar du théâtre nô, le kyôgen se développe à partir des formes de spectacles appelées sarugaku. Ce genre se caractérise par le port de masques qui permettent à l’acteur d’endosser un personnage et au spectateur de reconnaitre un archétype. Contrairement au nō, il vise à susciter le rire et n’est pas accompagné de musiques.

Le théâtre kyōgen a pour sujet des thèmes plus humoristiques et populaires et prend place lors des intermèdes durant les longues pièces de nō.

Ce masque appelé buaku représente un démon avec sa large bouche grimaçante, son nez épaté et ses sourcils froncés. La couleur rouge est typiquement associée dans le théâtre japonais aux personnages maléfiques ou négatifs. Dans le cadre du théâtre kyōgen, ce genre de rôle est censé être plus pathétique que terrifiant. Le masque buaku peut être porté pour incarner un guerrier maléfique, le roi des Enfers (Emma-ō), le dieu de la foudre (Kaminari)ou encore un domestique se grimant en démon (oni) pour effrayer son maître.

📣 Masque à découvrir dans le cadre de la nouvelle exposition du projet Asie : Et le Japon vint à Pithiviers, à la Micro-Folie de Pithiviers jusqu'au 3 février 2026 !