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Pierre Larousse, instituteur, auteur, éditeur, imprimeur

23. Oktober 2024
21. September 2025

Le Malesherbois.

 Pierre Larousse, instituteur, auteur, éditeur, imprimeur

Pierre Larousse,
instituteur, auteur, éditeur, illustrateur…


Exposition présentée jusqu’au 21 septembre 2025


Outil formidable d’acquisition des connaissances, fabrique à rêver… l’Atelier-Musée de l’Imprimerie, à travers sa nouvelle exposition, propose, aux publics, de s’intéresser au parcours exceptionnel de Pierre Larousse (1817-1875), père du Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, publié en quinze volumes de 1865 à 1876, et plus largement à la grande histoire des dictionnaires.


Une exposition surprenante et captivante mêlant histoire intellectuelle, arts graphiques et arts plastiques.

S’intéresser au personnage de Pierre Larousse, c’est relever ses attachements, ses fulgurances.


Animé par sa soif d’apprendre et de transmettre, Pierre Larousse quitte la Bourgogne pour Paris. Pendant huit ans, il accumulera les savoirs organisant patiemment les connaissances au point d’être surnommé, à l’époque, « le bibliothécaire ». Très tôt, il s’était heurté à l’absence de manuels scolaires accessibles et adaptés… c’est pourquoi, après avoir publié à compte d’auteur, en 1849, sa Lexicologie des écoles primaires, il fonde, en 1852, avec Augustin Boyer, lui aussi bourguignon, ancien élève de l’École normale de Versailles et lui-même instituteur, la Librairie Larousse, spécialisée dans la publication de livres scolaires. Pierre Larousse sera l’auteur d’une trentaine d’ouvrages scolaires à destination des élèves et des enseignants.

Pierre Larousse, « un savant drôle et bon vivant, pédagogue révolutionnaire, travaillant avec passion pour transmettre un maximum de connaissances au plus grand nombre.


 J’écris, disait-il, pour ce lecteur qui s’appelle Toutlemonde. »


S’intéresser à l’œuvre titanesque de Pierre Larousse, c’est décrypter et comprendre l’évolution des dictionnaires, des premiers lexiques aux œuvres monumentales telles le Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle de Pierre Larousse, témoin passionné de son temps qui, dans son ambition pédagogique et méritocratique républicaine donna à lire en un ouvrage, de quinze volumes, comme s’il avait posé une loupe sur un plan, pour décrypter l’histoire d’un pays dans sa diversité et l’histoire de la République triomphante.


Si l’on en revient à l’histoire des dictionnaires, tout commença avec les ouvrages religieux, bien davantage somme théologique que véritables abécédaires, puis c’est Ambrogio Calepino (1440-1510) qui publiera un premier dictionnaire latin-italien avant de l’étendre à dix autres langues, dont le belge et le hongrois…
Ne cherchez plus les origines du mot calepin !


L’installation en 1635 de l’Académie française, à l’initiative de Richelieu, ouvre le temps de la lexicographie moderne. Le dictionnaire de Richelet en 1680, celui de Furetière en 1690, qui fit en son temps grand débat.


Le XVIIIe siècle avait été LE siècle de l’encyclopédie avec l’emblématique et prestigieuse Encyclopédie en trente-cinq volumes de Diderot et d’Alembert (publiée en 1777), protégée par Monsieur de Malesherbes, alors libraire du Roi, qui abrita, chez lui, l’ensemble des archives des encyclopédistes que le Roi menaçait de les saisir. Pierre Larousse qualifie cette œuvre de « monument de l’esprit humain » et la décrit comme « l’entreprise littéraire la plus vaste qui ait été formée depuis l’invention de l’imprimerie ».


Le dix-neuvième verra se répandre d’abord des dictionnaires « accumulateurs de mots », tels que le Dictionnaire général et grammatical des dictionnaires français de Napoléon Landais (1834) ou le Dictionnaire national ou dictionnaire universel de la langue française de Louis-Nicolas Bescherelle (1856) ou encore le Nouveau dictionnaire universel de Maurice La Châtre (1865), appartenant tous pour Pierre Larousse à cette nuée de « sauterelles échappées des grandes librairies, qui s’abattent dans les bibliothèques et les écoles ».


Mais la véritable révolution lexicologique intervient dans la seconde partie du siècle, d’une part, avec le Dictionnaire de langue française – dictionnaire étymologique de Littré, édité en 1859 et considéré comme « la référence des lettres pendant près d’un siècle » – et d’autre part, avec Pierre Larousse, « admirateur de Diderot, de Pierre-Joseph Proudhon et d’Auguste Comte », qui révolutionnera l’approche des mots, de la langue et des savoirs.


Plus de vingt mille pages en petits caractères, sur quatre colonnes, publiées en cinq-cent-quarante-deux livraisons de cahiers de quarante pages, bâti en quinze volumes entre 1865 et 1876, complétés par deux volumes supplémentaires en 1878, fait du Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle … la grande encyclopédie républicaine, propre à établir une société des savoirs démocratiques et laïques.


Le vingtième est LE siècle du « petit » dictionnaire. Dès 1905, Le Petit Larousse Illustré offre une version abrégée du Grand Dictionnaire universel, reprenant aussi le modèle du Nouveau Dictionnaire de la langue française, publié en 1856, par Pierre Larousse. Il combine des définitions linguistiques et des éléments encyclopédiques dans un format plus compact, plus accessible, plus illustré, plus transportable… Sa diffusion massive dans les foyers, les écoles et les entreprises, accompagne l’essor de l’alphabétisation et de la scolarisation devenue obligatoire pour toutes et tous.


S’intéresser au Grand Dictionnaire universel de Pierre Larousse, c’est s’introduire dans l’univers des signes et des images de « cet athlète de la connaissance, l’inlassable souris de bibliothèque qui a accouché d’une montagne d’érudition extravagante ».


Delfine Ferré, artiste plasticienne, s’est emparée de l’œuvre plurielle de Pierre Larousse, pour qui « un dictionnaire sans exemple est un squelette », pour créer, inventer des installations inspirées par celui qui a fait du dictionnaire la matrice de la vulgarisation républicaine. Elle se saisit des célèbres lettres ornées ouvrant chacune des vingt-six lettres de l’alphabet, renforçant l’alliance entre forme et contenu, pour nous livrer des mots-devinettes, des rébus surprenants ou comme elle le dit elle-même : « vingt-six bonbons à déguster avec les yeux ».


Un travail plastique capté par cinq photographes et vidéastes du Club photo 8e Art de Fontainebleau, présenté sous forme de courtes vidéos au cœur de l’exposition mettant en avant les techniques et les savoir-faire de l’artiste mais revenant aussi sur les traces de l’insaisissable Pierre Larousse.


Cette exposition propose d’installer une lecture originale sur celui qui sut allier « une subjectivité brouillonne avec une générosité infatigable » et que certains qualifient « autant de mythographe que de lexicographe ». Pierre Larousse rappelait lui-même qu’ « un lexicographe ne doit être ni trop loin, ni trop près de son maître, la langue ».


Et puisque nous sommes dans l’Atelier-Musée de l’Imprimerie, rappelons-nous que l’auteur-éditeur Pierre Larousse a jugé nécessaire d’être son propre imprimeur… « Les caractères sont sa propriété, l’atelier lui appartient, il fait chaque semaine la banque pour ses ouvriers typographes et quand il a paraphé le bon à tirer, personne n’aurait osé mutiler un passage ou déplacer une virgule ». Jean-Yves Mollier dit que cette volonté affirmée fait, d’une certaine manière de


Larousse, « un Balzac qui aurait rempli son programme. »


Commissariat de l’exposition
Jean-Marc Providence, directeur de l’AMI

Loiret

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VEREINIGUNG DES WISSENSCHAFTLICHEN PERSONALS
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Er wurde 1977 gegründet und vereint das wissenschaftliche Personal der Museen (Kuratoren, Attachés, Assistenten) und repräsentiert ein Netzwerk von sechzig Museen in der Region Centre-Val de Loire. Der Verein profitiert von der finanziellen Unterstützung der Regionalabteilung für kulturelle Angelegenheiten des Centre-Val de Loire und des Regionalrates des Centre-Val de Loire.

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